Pêches maigres en vue
Écrit par Michael H. Lambert le 12 mars 2020
La prochaine saison de pêche promet d’être plus maigre cette année. Les rencontres des comités consultatifs des pêches se concluent sur des baisses importantes des quotas dans les zones de pêches de la Côte-Nord, allant jusqu’à présent de diminutions allant de 43% à 10% de moins que les débarquements que l’an dernier.
Après les rencontres pour la zone 17 à la fin février, c’était au tour du comité consultatif pour les zones 16 et 15 de pêche aux crabes de se conclure sur une importante diminution de quotas la semaine dernière.
Les quotas seront revus à la baisse d’au moins 25% pour ces deux zones qui s’étendent de Pointe-des-Monts jusqu’à Natashquan en passant par la pointe ouest de l’île d’Anticosti.
Recommandations
Le ministère des Pêcheries proposait une baisse de quotas de 30% puisque les stocks de ce crustacé n’ont jamais été si bas depuis près de 30 ans. C’est finalement la proposition des pêcheurs qui a été acceptée de 25%.
«Dans les deux cas c’est le scénario le plus agressif qui a été choisi, explique Andrew Rowsell, directeur du secteur de la Côte-Nord pour Pêches et Océans Canada. Généralement on écoute les recommandations des pêcheurs, mais l’avis des scientifiques est clair sur le fait que les scénarios les plus agressifs ne sont pas soutenables à long terme. Donc si l’on constate que cela fait plusieurs années qu’on le choisi, on peut y aller de façon plus conservateur au besoin.»
Les diminutions sont toujours basés en fonction des débarquements réels de la saison 2019 et non selon les quotas annoncés l’an dernier.
Zone 17
La situation est encore plus dramatique pour la zone 17 (Pointe-des-Monts jusqu’à l’embouchure du Saguenay) où les quotas pourraient diminuer de 43%. L’an dernier, les pêche avait été largement en dessous des quotas prévus à la hauteur de plusieurs centaines de tonnes.
Basse-Côte-Nord
Les chiffres finaux ne sont pas encore connus pour la zone 14 qui couvre la Basse-Côte-Nord de Natashquan jusqu’à Saint-Augustin. Le comité consultatif entre les représentants des pêcheurs et de Pêches et Océans Canada s’est rencontré mercredi. L’avis scientifique du biologiste Cédric Juillet de l’Institut Maurice-Lamontagne prévoit des réductions de 5% jusqu’à plus de 10% en fonction du nombre réel de débarquement de l’an dernier selon les scénarios proposés.
La décision de Pêches et Océans Canada devrait être connue en début de semaine prochaine.