Restaurer la chapelle de l’île Providence, une étape à la fois

Écrit par le 21 mai 2021

Peu après sa formation, le nouveau conseil d’administration de la Société historique du Mécatina a pris connaissance du défi qui l’attendait : les critères pointus du gouvernement en matière de restauration patrimoniale font de la sauvegarde de la chapelle Sainte-Anne-de-l’Île-Providence une tâche de longue haleine.

Depuis 2016, l’emblématique chapelle de l’île Providence est classée comme un immeuble patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. Un statut qui vient avec son lot de contraintes pour la Société historique du Mécatina, l’organisme responsable de la gestion du bâtiment. « Quand c’est classé patrimonial, on ne peut pas faire grand-chose sans l’aval du ministère », explique la présidente, Gisèle Monger.

Face à l’état de détérioration avancé du bâtiment, qui a perdu son clocher en 2014 et où les fuites d’eau se multiplient, l’équipe de Gisèle Monger a pris le taureau par les cornes et a enclenché le processus pour sauver le bâtiment tant aimé des Baleinois et des Baleinoises. « On est dans l’action », fait savoir Mme Monger.

Carnet de santé

La première étape de ce long processus est d’établir le carnet de santé du bâtiment. Ce document complexe, qui doit être produit par un architecte spécialisé dans ce type de travaux, détaille les matériaux, le type d’architecture, les coûts et l’échéance. Si tout se déroule bien, la Société historique du Mécatina espère obtenir le carnet de santé en septembre prochain.

Malgré les longs délais, le parcours de la restauration de la chapelle est semé de bonnes nouvelles. Comme l’église est classée comme un bien religieux, Gisèle Monger explique que jusqu’à 80% des coûts n’auront pas à être déboursés par son organisation. Même si les 20% restant représentent une somme substantielle pour l’organisme, la facture aurait pu être bien plus salée si le bâtiment n’avait pas été classé comme bien religieux.

Selon l’organisme à but non lucratif Action patrimoine, qui travaille à la préservation et la mise en valeur du patrimoine bâti québécois, « les coûts pour les travaux de restauration sont généralement assumés par le propriétaire de l’immeuble ». Le statut de bien religieux de la chapelle Sainte-Anne-de-l’Île-Providence contribue donc à la faisabilité du projet.

Limiter les dégâts

Gisèle Monger explique que très prochainement, des réparations temporaires seront effectuées pour s’assurer de limiter les dégâts causés par dame nature. « Malheureusement, il n’y aura rien d’esthétique là-dedans, reconnait la présidente. Le but est vraiment d’arrêter l’infiltration d’eau et de neige pour que ça arrête de se détériorer. »

Si toutes les étapes se déroulent comme prévu et tout dépendant de ce qui sera décidé par l’architecte qui remplira le carnet de santé, la Société historique du Mécatina croit que les travaux pourraient commencer à l’été 2022.

Photo : Julien Forest


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