Barrages en place à Blanc-Sablon
Écrit par Michael H. Lambert le 30 mars 2020
Des barrages sont en place à Blanc-Sablon pour limiter l’accès à la Basse-Côte-Nord à tout ceux qui n’ont pas une raison essentielle de s’y rendre. La Sûreté du Québec comptera cinq agents supplémentaires pour renforcer son équipe et collaborera avec la patrouille de Blanc-Sablon du 2e Groupe des Rangers canadiens et la Gendarmerie royale du Canada pour mettre en place les mesures de sécurité.
La nouvelle a été annoncée samedi lors de la conférence de presse quotidienne gouvernement provincial par la vice-première ministre Geneviève Guilbault.
Comme la Côte-Nord, la Gaspésie, le Saguenay-lac-Saint-Jean, le Bas-Saint-Laurent, le Nord-du-Québec, le Nunavik et les Terres-Cries-de-la-Baie-James ont fermé leurs portes à tous les visiteurs qui n’ont pas une raison jugée essentielle de s’y rendre.
L’annonce était attendue vendredi par les élus de la région qui ont finalement dû patienter 24 heures de plus.
Sur la Basse-Côte-Nord, les impacts sont déjà visibles à Blanc-Sablon. Le poste local de la Sûreté du Québec a reçu le renfort de six agents supplémentaires pour compter maintenant sur onze policiers. La patrouille de Blanc-Sablon du 2e Groupe des Rangers canadiens a été activée et les équipes provinciales collaboreront avec leurs homologues de la Gendarmerie royale du Canada du Labrador.
Escorte
Les élus de la Basse-Côte-Nord souhaitaient depuis plusieurs jours l’instauration de mesures pour le ferry Blanc-Sablon-Corner Brook et c’est désormais chose faîte.
À l’arrivée du Kamutik en milieu de semaine, des agents de la SQ seront sur place pour escorter les Terre-Neuviens jusqu’à leur province.
«La Sûreté du Québec mettra en place un convoi pour escorter directement les gens qui se dirigent au Labrador. C’est une mesure qui sécurise grandement notre population» assure la mairesse de Blanc-Sablon Wanda Beaudoin.
La mairesse demande également des mesures de sécurité sanitaire pour l’aéroport de Blanc-Sablon qui est sous la juridiction du Transports Canada et qui reçoit des vols inter-provinciaux.
«Ce qu’on demande, moi et tous les autres maires de la Basse-Côte-Nord, c’est que tous les visiteurs de l’extérieur de la région se mettent en quarantaine dès leur arrivée dans la région. On sait qu’il y a des risques importants de propagation même si les gens n’ont pas quitté la province», ajoute Wanda Beaudoin.
Le préfet de la MRC Golfe-du-Saint-Laurent salue quant à lui les mesures annoncés par le gouvernement provincial.
En plus des huit barrages déjà mis en place, Randy Jones aurait aimé voir une équipe des Rangers activée à Kegaska pour contrôler les passages sur la Route blanche.
«Pour l’instant cela a été refusé, mais lorsqu’on se fait dire non, il faut aller chercher le oui » lance-t-il.
Le préfet aimerait également que le CISSS de la Côte-Nord précise le nombre de cas par MRC afin de savoir si et quand la Basse-Côte-Nord sera touchée.
Comme le préfet Randy Jones le rappelle souvent, la Basse-Côte-Nord est beaucoup moins isolée que les coasters aiment le croire.
À l’est, Terre-Neuve-et-Labrador comptait à l’heure d’écrire ces lignes 135 cas confirmés de COVID-19 dans la province, dont plusieurs au Labrador à quelque pas de la frontière du Québec. Un premier décès est d’ailleurs survenu à St-John’s plus tôt lundi.
À l’ouest, la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam compte un employé de son conseil de bande infecté par le coronavirus.