Plus de souplesse pour les pharmaciens
Écrit par Michael H. Lambert le 17 mars 2020
L’Ordre des pharmaciens du Québec a annoncé hier de nouvelles mesures pour assouplir le travail de ses membres et pour éviter les consultations médicales qui pourraient être prises en charge par d’autres professionnels que les médecins.
En raison des cas de COVID-19 qui menacent d’engorger le système de santé, le Collège des médecins et l’Ordre des pharmaciens se sont entendus pour assouplir certaines règles encadrant le travail des pharmaciens.
Les ordonnances de médicaments sont désormais autorisées pour des périodes allant au-delà des durées maximales prévues par la loi.
La prescription d’un médicament pour des conditions mineures est permise jusqu’à quatre ans après l’indication de cette condition au dossier du patient.
«Si la prescription date de plus de quatre ans et qu’il n’y a pas eu de nouvelles demandes de médicaments, on juge que ça commence à dater et qu’il serait mieux d’avoir une nouvelle évaluation d’un médecin» explique la conseillère en communication de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Julie Villeneuve.
Les pharmaciens ne seront plus tenus de communiquer au médecin les informations visant la prolongation, l’ajustement ou la substitution d’un médicament, à moins que le médecin ne le demande expressément.
Rupture de stock
En cas de rupture de stock de médicaments, les pharmaciens seront autorisés à remplacer un médicament pour un autre sous-classe thérapeutique «au besoin».
L’Ordre des pharmaciens demande également à ses membres de cesser les prescriptions pour plusieurs mois à l’avance et de limiter à 30 jours.
«L’idée c’est d’éviter que l’inquiétude créée des pénuries artificielles» précise Julie Villeneuve.
Les pharmaciens ont eu quelques jours d’inquiétudes au début de la crise puisqu’une bonne partie des matières premières dans la fabrication des médicaments proviennent de la Chine.
Selon Julie Villeneuve, l’Ordre des pharmaciens constate que l’approvisionnement se fait normalement malgré la crise.
