Les besoins en hébergement à Tête-à-la-Baleine seront évalués

Écrit par le 8 juin 2021

Dans l’objectif d’identifier les besoins en hébergement des résidents de Tête-à-la-Baleine, l’Association des Côtiers (Coasters) a été engagée par la municipalité de la Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent pour réaliser une évaluation approfondie de la situation du logement au village. Cette étude servira de feuille de route pour contrer la pénurie de logements baleinoise.

« Nous allons parler aux membres de la communauté et prendre connaissance des ressources d’hébergement disponibles. Nous voulons aussi voir avec eux si certains seraient prêts à louer leurs maisons », explique la nouvelle directrice du Northern Research Center et responsable de l’étude, Katie Roberts. « Nous voulons aussi voir s’il y a des terrains vacants dans l’éventualité de construire de nouveaux logements », enchaîne celle qui est revenue travailler dans sa Basse-Côte-Nord natale à la fin de ses études.

Au cours des semaines à venir, des invitations seront lancées pour prendre part au comité chargé de discuter de l’habitation et des sondages seront réalisés pour évaluer les besoins spécifiques et les solutions possibles. L’étude, financée dans le cadre du Fonds d’initiatives sociales, sera guidée par les citoyens de la communauté qui souhaitent prendre part au projet. Katie Roberts dirige le projet en compagnie de la technicienne en génie civil Paige Buffitt. Elles vont se déplacer sur le terrain pour prendre le pouls de la population.

Un exode qui donne des maux de tête

L’arrivée de résidents de l’extérieur, qu’il s’agisse de séjours à court ou long terme, donne des maux de tête à plusieurs personnes à Tête-à-la-Baleine. Un exode afflige le village depuis des décennies, qui a perdu 80% de sa population en 40 ans. Les maisons abandonnées derrière ces départs sont souvent laissées à elles-mêmes jusqu’à ce que la nature les rende inhabitables. Aujourd’hui, il est pratiquement impossible de trouver un logement vacant en bon état au village.

C’est le défi auquel Étienne d’Hauterive a fait face lors de son arrivée à Tête-à-la-Baleine. Depuis deux ans, il est employé comme aide-pêcheur pour la Pêcherie Shipek et vient passer plusieurs semaines dans la communauté au printemps. À cause du manque criant de logement, il a dû habiter pendant sa première semaine au village chez le capitaine du bateau sur lequel il travail. « J’ai cherché autre chose, mais tous les logements sont occupés à cause des travaux de prolongement de la 138 », explique celui qui partage habituellement son temps entre la Gaspésie et la Côte-Nord.

À la suite de plusieurs visites chez des résidents, il a finalement trouvé un logement disponible pour la durée de son séjour. Malgré ce dénouement, il se questionne grandement sur le futur de l’hébergement du village. « Ce village a besoin d’un nouvel apport démographique, estime M. d’Hauterive. Comment ceux qui arrivent au village peuvent-ils se loger ? » Jusqu’à ce que l’étude commandée par la municipalité soit complétée, cette question reste en suspens.

Photo : Julien Forest


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