La santé publique se mobilise pour vacciner les Nord-Côtiers

Visites sur le terrain, flexibilité à la prise de rendez-vous ainsi que campagne de vaccination mobile : le CISSS de la Côte-Nord ne ménage pas les moyens pour rejoindre les résidents nord-côtiers alors que 20 % d’entre eux n’ont toujours pas eu leur première dose de vaccin contre la COVID-19.

Les chiffres révélés mercredi matin en conférence de presse par la santé publique de la Côte-Nord ne mentent pas. Les jeunes nord-côtiers ne sont pas pressés de recevoir leur première dose de vaccin contre la COVID-19. Chez les 18-39 ans, seulement 64 % d’entre eux l’ont reçu.

Pourtant, aux dires de Nathalie Castilloux, directrice générale adjointe par intérim ainsi que directrice de la vaccination COVID-19 au CISSS de la Côte-Nord, ce ne sont pas les vaccins qui manquent. « On reçoit de grandes quantités de vaccins. Évidemment, il nous reste des places disponibles à chaque semaine », a-t-elle indiqué.

Le Dr Richard Fachehoun, directeur de la santé publique de la Côte-Nord, a mis en garde tous ceux qui hésitent à se faire vacciner. « Même si selon votre âge votre risque d’hospitalisation est faible, vous pouvez présenter une forme persistante de la maladie », a-t-il lancé lors de l’énième point de presse depuis de le début de la pandémie.

Nombreuses options disponibles

Dans le but de rejoindre le plus de Nord-Côtiers possible, 7000 places pour se faire vacciner sont mises à leur disposition chaque semaine.  « Il y a des cliniques avec et sans rendez-vous. Ce sera le cas tout au long de l’été », a expliqué Mme Castilloux. Il est aussi possible pour ceux qui le désirent de devancer leur deuxième dose.

Dans le but de diversifier l’offre, le CISSS se mobilise à travers le territoire. « Depuis quelques jours s’ajoutent des actions sur le terrain. On parle d’escouade rendez-vous et de vaccination mobile », a indiqué la directrice générale. Ces équipes se déploient dans les secteurs de Baie-Comeau et de Sept-Îles et s’installent dans des endroits tels que des centres commerciaux pour offrir des vaccins.

« L’espoir passe par la vigilance »

Face à l’évolution inquiétante du variant Delta (variant indien) ailleurs dans le monde, le Dr Fachehoun invite la population à demeurer vigilante. « La pandémie n’est pas terminée. S’il vous plaît, respectez les consignes en vigueur. Portez le masque et gardez les deux mètres, a-t-il insisté. Nous sommes préoccupés par la recrudescence des cas liés au variant Delta dans d’autres pays. »

Selon la santé publique, le variant Delta est quatre à six fois plus contagieux que le variant Alpha (variant britannique). L’Australie a forcé plusieurs villes à se confiner à la suite d’éclosions liées à ce variant, l’Irelande a retardé la réouverture de ses salles à manger intérieures et Hong Kong a interdit les vols en provenance de l’Angleterre, où ce variant est prédominant.

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