Implantation du GAP en Basse-Côte-Nord : rien ne change dans les dispensaires
Écrit par Penelope Clermont le 19 septembre 2022
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord déploie aujourd’hui même, le 19 septembre, le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) en Basse-Côte-Nord. Une mesure qui cible surtout les secteurs de Blanc-Sablon et de Bonne-Espérance puisque les dispensaires ne sont pas touchés par celle-ci.
Pour faire le tour de la question, CJTB s’est entretenu avec le Dr Jean-François Labelle, directeur des services professionnels et de l’enseignement universitaire au CISSS de la Côte-Nord.
Déjà offert aux résidents de Port-Cartier, de Sept-Îles, de Fermont, de la Haute-Côte-Nord et de la Minganie, le GAP, avec son entrée en vigueur en Basse-Côte-Nord ainsi qu’en Manicouagan, devient maintenant accessible partout sur la Côte-Nord.
Un projet attendu, mais retardé
Aux dires du Dr Labelle, le Guichet d’accès à la première ligne est probablement « le projet ministériel de 2022 le plus important au Québec ». Celui-ci devait être livré partout en province autour du 1er septembre, mais plus tôt cet été, certaines régions avaient fait part de leur impossibilité de répondre à cette volonté. Le tout avait donc été reporté à la fin septembre.
« On avait déjà signalé au Ministère qu’avec la réalité des distances sur la Côte-Nord, on ne serait pas en mesure de livrer [le GAP] pour le 1er septembre, dès le départ. On savait que secteur par secteur, avec les petites équipes qu’on a et des enjeux informatiques, il y aurait une difficulté à livrer dans tous les territoires. Mais on est chanceux, on va réussir à le faire pour le 19 septembre. » – le Dr Jean-François Labelle
L’homme considère ce fait comme une « réalisation remarquable ». « On est en avance sur d’autres régions qui n’ont pas les enjeux de logistique qu’on a », ajoute-il.
Le rôle du GAP
Le GAP vise à à̀ faciliter l’accès à̀ des services professionnels ou médicaux de première ligne pour les personnes inscrites au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF), bien que les personnes non inscrites puissent aussi en bénéficier. Pour ce faire, il suffit d’appeler au 1 844 962-4263, option 2.
Chaque appel est analysé par une infirmière clinicienne qui a le rôle d’orienter l’usager vers le service professionnel ou médical qui répond le mieux à ses besoins. Si la consultation d’un médecin n’est pas requise, la personne pourrait par exemple être référée vers Info-Santé/Info-Social, le CLSC, sa pharmacie communautaire ou encore vers un organisme communautaire.
Pour écouter l’entrevue que le Dr Jean-François Labelle a accordée à la journaliste Pénélope Clermont :