COVID-19: Des personnes âgées questionnées sur les soins désirés

Écrit par le 7 avril 2020

Le CISSS de la Côte-Nord appelle les personnes âgées de la Basse-Côte-Nord pour connaître le niveau de soins qu’ils souhaitent obtenir s’ils sont atteints de la COVID-19. Une démarche qui inquiète particulièrement le préfet de la MRC Randy Jones.

Le CISSS de la Côte-Nord a entamé un processus de consultation auprès des coasters âgés de plus de 70 ans.

Selon plusieurs sources sur la côte, ce sont les infirmières dans les dispensaires qui ont été chargées de questionner les personnes âgées dans les différentes communautés sur le niveau de soins qu’elles souhaitent recevoir si elles sont atteintes du coronavirus et si elles souhaitent être transportées par medevac.

La directrice générale adjointe du CISSS de la Côte-Nord Dyane Benoit assure qu’il s’agit d’un exercice normal qui permet, dans l’état actuel de la crise, de mieux organiser les services sur la Basse-Côte-Nord.

«Je souhaite rassurer les gens en disant qu’il n’est pas question de ne pas transporter les personnes qui auraient besoins de soins particuliers» explique Dyane Benoit.

Cette démarche n’est pas effectuée dans le reste de la Côte-Nord.

Le préfet de la MRC Golfe-du-Saint-Laurent Randy Jones a été mis au courant de la situation lundi par une citoyenne inquiète.

«Ce n’est pas humain de faire cela! Toutes les mesures que l’on a mis en place depuis le début sur la Basse-Côte-Nord sont pour protéger nos personnes âgées. Les aînés sont comme un trésor pour les gens de la Basse-Côte-Nord» souligne-t-il.

Randy Jones a demandé davantage d’explications à la direction du CISSS de la Côte-Nord. Le dossier a été abordé lors d’une conférence de presse du CISSS de la Côte-Nord mardi après-midi et devrait revenir sur la table lors d’une autre conférence de presse mercredi.

Statistiques

Dans la présentation des statistiques liées à la pandémie sur la Côte-Nord, le CISSS a ajouté depuis les derniers jours une colonne de chiffres «temporairement indisponibles». Le reste des cas est départagé selon les MRC où se trouvent les malades.

Le médecin-conseil du CISSS Richard Fachehoun assure que ces cas non-classés, qui se chiffrent à l’heure d’écrire ces lignes à moins de 5, ne concernent ni la Basse-Côte-Nord ni le secteur de Caniapiscau.

«Ce sont des gens pour qui la fiche dans les dossiers de la RAMQ ne sont pas à jour. Nous savons qu’ils sont sur la Côte-Nord, mais nous devons les classer ainsi selon les informations que l’on a dans le système.»

Par ailleurs, Dr Fachehoun soutient que le temps d’attente pour obtenir des réponses devrait être réduit pour les tests effectués au centre de dépistage de Blanc-Sablon.

Selon des informations obtenues par la radio CFBS de Blanc-Sablon, certains patients ont dû attendre une semaine avant d’obtenir la réponse à un test négatif.

«Au début, nous devions envoyer les tests dans un laboratoire à Montréal, mais depuis les deux dernières semaines c’est envoyé à Chicoutimi. Là bas, le test est analysé dans un délai de 24h après la réception et nous obtenons la réponse au CISSS. Pour les tests négatifs, il y a des médecins dans chacun des RLS qui vont transmettre l’information ce qui va accélérer le temps de réponse, mais il aussi les délais nécessaire pour envoyer un test de Blanc-Sablon vers Chicoutimi» explique Dr Fachehoun.


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