Suivi de l’appel à projets d’aires protégées sur la Côte-Nord

Écrit par le 27 novembre 2024

L’appel à projets d’aires protégées en territoire public du gouvernement du Québec se terminait ce 15 octobre. Dans le cadre de cet appel à projets, deux représentantes de la Société pour la Nature et les Parcs du Canada, Section Québec était venue visiter la Basse-Côte-Nord et s’étaient arrêtées à Tête-à-la-Baleine.

Lors du passage de SNAP Québec dans la région, l’organisation avait pour mission d’encourager les citoyen.nes à proposer eux.elles-mêmes des aires protégées en territoire public partout sur la Côte-Nord. Les gens pouvaient aller sur le site web de la SNAP Québec et remplir un formulaire dans lequel ils devaient documenter le milieu naturel au mieux de leurs connaissances.

Nous avons demandé à Marie Cadieux, coordonnatrice en conservation marine, de revenir sur les résultats de cet appel à projets et sur la suite du processus.

SNAP Québec a reçu des propositions de projets en Minganie, à Baie-Comeau, à Sept-Îles, à Blanc-Sablon, mais aussi ailleurs sur le territoire de la Basse-Côte-Nord. Les aires concernées ne seront dévoilées que le 29 novembre 2024, une fois qu’elles auront eu une résolution d’appui à l’analyse de la MRC concernée.

Une fois ces résolutions d’appui reçues, les projets d’aires protégées seront discutés lors de concertations régionales en 2025. Ces concertations, se déroulant sur 12 mois, visent à détailler les aires protégées, les enjeux les concernant et à favoriser l’acceptabilité sociale des projets. Les dates et les lieux de ces concertations ne sont pas encore déterminés.

Les projets qui n’auraient pas une forte acceptabilité sociale pourraient se voir retirés de la liste des aires protégées potentielles.

De son côté, la SNAP Québec a proposé un projet d’aire protégée en Basse-Côte-Nord, qui correspond au site de la fosse de Mécatina, identifié sur la feuille de route de l’organisation. Cette feuille de route avait été réalisée en vue de l’atteinte de l’objectif de 30% de protection de milieux marins pour 2030 au Québec. L’organisation aimerait pouvoir utiliser les concertations régionales pour discuter des impacts de la protection de cette zone sur les activités traditionnelles des habitant.es de la région. Il y a une aire protégée déjà existante dans la région, à savoir la réserve de biodiversité projetée de la côte d’Harrington Harbour.

La population sera informée des aires protégées retenues en 2027, via le site du ministère de l’Environnement du Québec. Une analyse interministérielle sera réalisée avant et après ces concertations, pour assurer que les ministères touchés par les décisions puissent être mis au fait des propositions d’aires protégées et partager leurs points de vue, souligne Marie Cadieux.

Les aires protégées sont des zones de territoire terrestre ou maritime qui sont délimitées et qui visent principalement à la conservation de la biodiversité.

Les aires protégées, ce ne sont pas des cloches de verre. C’est possible de faire plein d’activités au sein d’une aire protégée. […] Tout dépend vraiment de l’objectif de conservation de l’aire protégée en question.

Marie Cadieux

De nouvelles aires protégées englobant la rivière du Petit Mécatina pourraient avoir des répercussions sur le projet de barrage hydroélectrique convoité par Hydro-Québec sur ladite rivière.

Marie Cadieux fait un parallèle avec le projet hydroélectrique sur la rivière Magpie, l’une des plus importantes rivières de la Côte-Nord. La SNAP Québec, la communauté d’Ekuanitshit et la MRC de la Minganie demandent à ce que cette rivière soit protégée. Hydro-Québec se mobilise contre cette possibilité, qui signifierait l’interdiction de construire un barrage sur la rivière.


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