Les récits de cueillette de la Basse-Côte-Nord se rendent à Sept-Îles

L’exposition de Raphaëlle Ainsley-Vincent et Éloïse Lamarre De tourbières et d’îles : Portraits de cueillette en Basse-Côte-Nord est lancée depuis le 16 avril dernier. Cette exposition au Musée de la Côte-Nord fait suite à une autre, qui portait sur la pêche en Basse-Côte-Nord.

La démarche de poésie-documentaire qui a guidée les deux artistes collaboratrices lors de leurs séjours dans quatre communautés de la Basse-Côte-Nord s’est matérialisée à travers une sélection de photos et d’extraits de verbatims, mis en valeur sur les murs du Musée de la Côte-Nord. Des textes composés par les deux artistes sont aussi affichés.

L’exposition permet de saisir l’importance qu’a la cueillette de petits fruits pour les résidents et résidentes des localités francophones, innues et anglophones de la région. Lors du lancement à la mi-avril, quelques personnes originaires de Tête-à-la-Baleine étaient présentes, permettant à Éloïse Lamarre et à Raphaëlle Ainsley-Vincent de confirmer la représentation juste de leur sujet de création, ce qui était essentiel pour elles, nous explique Éloïse Lamarre.

Nous avons eu ces mêmes échos lors de notre visite de l’exposition à Sept-Îles.

« C’est très représentatif de ce qu’on vit, de notre région et tout ça. Je trouve ça beau de voir ça, ça me rend nostalgique. […] Je me revoyais dans ma jeunesse quand on préparait le pique-nique, qu’on allait passer nos journées sur les îles, puis qu’on cueillait des chicoutais. C’étaient de belles journées en famille. »

Manon Monger-Anderson, visiteuse de l’exposition et résidente de Sept-Îles originaire de Tête-à-la-Baleine

Plusieurs artéfacts reliés à l’activité de la cueillette ont été ajoutés par le Musée de la Côte-Nord à l’exposition, permettant d’animer le centre de la salle, comme la reconstitution d’une tourbière réalisée par l’artiste Jacques Gélineau. Une version miniature de cette oeuvre s’ajoutera probablement à l’exposition ittinérante de Raphaëlle Ainsley-Vincent et Éloïse Lamarre, qui voyagera jusqu’en Basse-Côte-Nord en 2026.

Écoutez ce segment pour entendre notre entrvue avec l’une des deux artistes collaboratrices du projet et quelques commentaires inédits, recueillis lors de notre visite de l’exposition.

Manon Monger-Anderson est aussi membre du conseil d’administration de la radio CJTB.