Le premier vaccin pose un défi logistique pour les communautés éloignées

Écrit par le 8 Décembre 2020

Différents types de vaccin contre la COVID-19 sont attendus au Canada. – Photo tirée de Pixabay

Les habitants des régions éloignées sont parmi les groupes prioritaires pour la vaccination à venir contre la COVID-19. Le premier vaccin disponible au Canada ne pourra toutefois peut-être pas être acheminé jusqu’à ces communautés en raison du défi logistique que l’opération représente.

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Le premier ministre Justin Trudeau annonçait lundi dernier que les premières doses du vaccin mis au point par Pfizer et BioNTech devraient être administrées au courant de la semaine prochaine au Canada.

On ignore quand ce premier vaccin sera disponible sur la Côte-Nord, mais on sait déjà qu’il représentera un défi logistique pour être acheminé et administré aux populations isolées de la région.

Le vaccin doit être livré à une température de -70 degrés et être administré à proximité du lieu de livraison. La Côte-Nord ne compte qu’un seul site pouvant accueillir ce vaccin à cette température et chaque patient devra recevoir une seconde dose du vaccin une vingtaine de jours après la première administration.

« Pour une région aussi vaste que la nôtre avec des territoires isolés, ça entraîne des contraintes logistiques pour le stockage et la manipulation du vaccin. Toutefois pour le deuxième vaccin, les contraintes sont moindres en nous pourrons couvrir toute la Côte-Nord et toutes les zones prioritaires plus facilement », assure le médecin-conseil du CISSS de la Côte-Nord Dr Richard Fachehoun lors d’un point de presse mardi.

L’échéancier de livraison du vaccin et les dates du début de la vaccination demeurent inconnus à ce jour. Il est possible que les habitants des communautés isolées n’aient accès qu’aux seconds vaccins à être livrés.

« Le premier vaccin nous pose des contraintes, mais on ne connaît pas le délai qui va séparer la livraison des deux types de vaccins. Il se pourrait qu’on ait accès aux deux types de vaccin le plus rapidement possible et dans ce cas le deuxième vaccin sera l’idéal pour pouvoir couvrir ces régions. Nous sommes en mode solution et on regarde toutes les possibilités », ajoute Dr Fachehoun.

Il n’est toutefois pas dans les plans du CISSS de demander aux habitants des régions éloignées de venir se faire vacciner dans les centres urbains.

Le CISSS entend « s’arranger avec les vaccins qui seront homologués par Santé Canada » même si l’attente d’un second type de vaccin pourrait représenter un délai de quelques semaines, selon Dr Fachehoun.

Basse-Côte-Nord sans COVID

La Basse-Côte-Nord ne compte plus de cas actif de COVID-19. C’est qu’a confirmé le CISSS de la Côte-Nord mardi dernier.

Le plus récent bilan de la Santé publique régional affiche 6 cas actifs pour l’ensemble du territoire nord-côtier, pour cumulatif de 213 cas depuis le début de la pandémie.

Dr Fachehoun rappelle que les secteurs de la Haute-Côte-Nord, Manicouagan, Port-Cartier et Sept-Îles comptent toujours des cas actifs.

Un premier cas a été confirmé dans la municipalité de Blanc-Sablon, en Basse-Côte-Nord, le 22 novembre dernier.

Moins de cinq personnes ont dû être placées en isolement, mais aucun de ces contacts ne s’est avéré positif à la maladie.

Le porte-parole du CISSS de la Côte-Nord Pascal Paradis répondait par courriel qu’un cas est considérer comme rétabli au dixième jour suivant le dépistage.

Dr Richard Fachehoun implore toutefois tous les Nord-Côtiers de faire preuve d’une grande prudence pour éviter une augmentation des cas dans la région, notamment en respectant les consignes de la Santé publique et en diminuant au minimum les rassemblements durant le temps des fêtes.

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