La jetée de Tête-à-la-Baleine inondée : Travaux prévus dans trois ans
Écrit par Michael H. Lambert le 18 novembre 2020
Une vingtaine de centimètres d’eau couvrait la jetée lundi dernier à marée haute. – Photos Mickael Lambert
La jetée de Tête-à-la-Baleine a de nouveau été submergée par les grandes d’automne obligeant le ministère des Transports à fermer cette section de la route 138 qui représente le seul accès au quai de la communauté. La situation est connue au niveau ministériel et des travaux devraient être réalisés d’ici trois ans.
À marée haute lundi, plus d’une vingtaine de centimètres couvraient la chaussée de la jetée, qui relie le littoral à l’île de la Baie plate, en direction du quai fédéral. La route, bien que coupée du réseau routier québécois, est considérée comme une section de la route 138 et était fermée à la circulation par le ministère des Transports.
Il ne s’agissait pas d’une situation surprenante pour les Baleinois puisque cette section de la route est périodiquement inondée lors de grandes marées qui atteignent les deux mètres et lorsque les vents gonflent la hauteur des vagues.
La situation force toutefois le ministère des Transports à fermer momentanément la route à la circulation, empêchant ainsi l’accès au quai fédéral et à la marina de Tête-à-la-Baleine.
La jetée est régulièrement remblayée plusieurs fois au fil des ans, mais ne semble pas avoir subi de dommages importants dus aux marées d’automne.
Travaux prévus au MTQ
Ces informations sont connues au ministère des Transports, assure la porte-parole pour la Côte-Nord Sarah Gaudreault.
« C’est un problème que l’on connaît depuis quelques années déjà. Il faut comprendre que cette portion de la route a été construite sous un fond marin qui est compressible. Ce sont des sols sensibles au mouvement de l’eau », précise la porte-parole du MTQ.
« Beaucoup d’études » ont été réalisées au fil des ans pour trouver une solution « adéquate et permanente » précise Sarah Gaudreault.
« Si c’était si facile de mettre de la roche et de l’asphalte, ça ferait longtemps que la route serait construite. On veut vraiment faire une solution permanente et qui va durer plusieurs années et qu’il n’y aura plus de problèmes de submersion » assure-t-elle.
Des études géotechniques ont déjà été réalisées pour connaître la nature des sols qui est très variables tout au long de la jetée, selon le MTQ. Le ministère a également étudié l’hydraulique pour mieux comprendre les mouvements de l’eau et éviter que celle-ci endommage le futur projet de route une fois construit.
Après avoir effectué ces études, le ministère des Transports en est actuellement à l’étape de la finalisation de la conception des plans. L’appel d’offres public doit toujours être lancé et les travaux pourraient s’étendre sur une période de deux ans.
« Les gens attendent les pelles mécaniques sur le bord du chemin, mais pour nous il y a beaucoup de travaux qui se font au bureau. (…) On parle d’un horizon de deux ans » assure Sarah Gaudreault.
Le projet final pourrait être quelque peu différent de la route actuellement, notamment au niveau de l’axe.
Le ministère des transports planifie de rehausser la route, de l’imperméabiliser à certains endroits et d’installer des glissières de sécurité.