Début des travaux préparatifs au jardin de Tête-à-la-Baleine

Écrit par le 19 mai 2021

Les employées du jardin communautaire de Tête-à-la-Baleine ont enfilé leurs bottes et leurs gants pour entamer la préparation du terrain où poussera une multitude de petits fruits et de légumes grâce au financement de Nutrition Nord Canada, une initiative qui vise à faciliter l’accès aux communautés nordiques à des aliments sains.

Aux dires de Micheline « Mimi » Lapointe, la liste des tâches à accomplir pour que le jardin communautaire du village soit prêt à accueillir les pousses qui y seront plantées s’allonge à vue d’œil. « Partout où je regarde, il y a quelque chose à faire », s’exclame-t-elle au milieu du champ où le travail s’effectue.

Qu’il s’agisse de réparer la barrière anti-vent, remplir les bacs de terre où creuser les trous pour accueillir la dizaine de pommiers qui seront mis en terre cette année, sa collègue Geanna Chislett ne manque pas de pain sur la planche. Elles prévoient de planter plusieurs sortes de petits fruits, comme des fraises, des framboises et des bleuets ainsi que des légumes comme du chou frisé, de la laitue et des pois.

Assurer la fraîcheur des aliments

« Ce qui nous manque ici, c’est la fraîcheur », déplore Mimi autour d’une tisane dans l’Atelier des aînés, le local qui abrite les activités du jardin communautaire. Avec ce projet, elle veut donc pallier la difficulté d’acheminer des aliments frais en Basse-Côte-Nord. « On ne fait pas de profits avec ce projet, mais on veut offrir des produits frais », explique-t-elle.

Faire pousser des produits frais dans une région nordique comme celle de la Basse-Côte-Nord n’est toutefois pas une mince affaire. « Notre principal défi est que la saison [estivale] est courte », indique Mimi. Elle doit donc s’assurer que les sachets de semences achetés ne prennent pas trop de temps pour atteindre leur maturité. « Quand ça dépasse 60 jours, il faut qu’on puisse entamer ces plans à l’intérieur », mentionne la septuagénaire.

Elle reconnait que sans le financement de Nutrition Nord Canada, le projet du jardin communautaire ne pourrait pas voir le jour. « Ce n’est pas énorme, mais pour nous ça fait une grosse différence », admet Mimi. Ce financement leur permet aussi de planifier leurs activités futures. Bien qu’aucune annonce ne peut être faite pour le moment, Mimi et Geanna Chislett ne manquent pas de projets pour l’avenir de leur jardin.

Il est aussi prévu qu’elles reçoivent de l’aide à l’été 2021. Un ou deux étudiants doivent rejoindre l’équipe et ainsi contribuer à l’autonomie alimentaire de Tête-à-la-Baleine.

Photos : Julien Forest


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