COVID en Basse-Côte-Nord : Le dépistage préventif à l’extérieur de la région écarté

Écrit par le 24 novembre 2020

Le médecin-conseil du CISSS de la Côte-Nord Dr Richard Fachehoun écarte l’idée de demander aux visiteurs de faire tester à l’extérieur de la région. – Photo archives CJTB

Malgré l’arrivée d’un premier cas positif dans la région et les demandes des élus, le médecin-conseil du CISSS de la Côte-Nord Dr Richard Fachehoun écarte l’idée d’obliger les visiteurs de la Basse-Côte-Nord à se faire dépister avant d’arrivée sur le territoire.

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« Le dépistage permet d’identifier précocement, mais ça ne prévient pas la transmission de la maladie. Ça permet à la santé publique d’agir très rapidement. Quelqu’un peut être dépisté et deux jours plus tôt va faire la maladie, ce qu’on a actuellement en place. (…) Il n’y a pas une mesure qui est efficace à 100%, c’est une combinaison de mesures qui vont permettre de protéger la population », soutenait Dr Fachehoun lors d’un point de presse du CISSS de la Côte-Nord mardi.

La Santé publique régionale a annoncé dimanche dernier la présence d’un premier cas positif dans la municipalité de Blanc-Sablon, à l’extrême est de la Basse-Côte-Nord.

Le préfet de la MRC Golfe-du-Saint-Laurent et maire de Gros-Mécatina Randy Jones, après avoir discussions avec ses homologues des autres municipalités, a réitéré la demande de mettre en place un dépistage préventif pour tous ceux qui désirent se rendre en Basse-Côte-Nord.

« Les gens doivent être dépistés avant de partir et à leur arrivée dans la région » soulignait le préfet.

« On ne peut pas obliger un résident de la Basse-Côte-Nord à attendre à l’hôtel quatre jours pour avoir un résultat de dépistage avant de retourner à la maison. Ça ne marchera pas », prévient le médecin-conseil du CISSS de la Côte-Nord.

Dr Fachehoun ajoute également qu’il n’est pas possible de demander au personnel de santé de respecter un isolement préventif avant de travailler sur la Côte-Nord.

« On peut dire on va mettre les gens en quarantaine, mais l’enjeu c’est de savoir où est-ce qu’on va trouver la main-d’oeuvre. Si c’est pour utiliser quelqu’un pendant une semaine, il faut qu’une autre personne passe une ou deux semaines de quarantaine, à un moment donné on ne pourra plus offrir des soins à des gens qui en ont besoin et on risque d’avoir des impacts négatifs sur la santé de notre population. Il y a un équilibre à rechercher entre les mesures de préventions et leurs efficacités. Notre objectif est de limiter les impacts sur notre population. »

Le personnel de santé doit toutefois se faire dépister et respecter toutes les règles en matière de distanciation sociale, sanitaires et de port du masque.

Claude Lévesque en Basse-Côte-Nord

Le p.-d.g. par intérim du CISSS de la Côte-Nord était à Blanc-Sablon mardi après-midi dernier pour ce point de presse. Il s’agissait d’une visite prévue depuis plusieurs semaines selon le gestionnaire du CISSS.

Après avoir discuté avec les équipes du CISSS de la Côte-Nord dans le réseau local de santé (RLS) de la Basse-Côte-Nord, le p.-d.g. assure mieux comprendre les fragilités du système de santé dans la région et être en mesure de mieux agir par la suite.

Claude Lévesque souligne qu’un plan d’action « très clair » pour faire face à des éclosions de COVID-19 en Basse-Côte-Nord a déjà été déposé au ministère de la Santé et se dit montre conscient des enjeux de ressources humaines dans la région.

« La pénurie de main-d’oeuvre est importante pour l’ensemble du territoire et on accorde une attention particulière à la Basse-Côte-Nord pour ses caractéristiques. Ça nous prend du personnel bilingue et de vigilance considérant que ce sont de petits volumes pour l’ensemble des dispensaires » ajoute le p.-d.g. du CISSS de la Côte-Nord.


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