Colin Shattler: une première demi-année occupée à la mairie de Blanc-Sablon

De passage à Lourdes-de-Blanc-Sablon, notre journaliste a rencontré le nouveau maire de Blanc-Sablon, Colin Shattler, élu lors des élections partielles de décembre dernier. Les premiers six mois de son mandat ont été « très occupés », évoque-t-il, en faisant un récapitulatif des dossiers auxquels s’est consacrée l’équipe municipale, notamment les enjeux liés à la pénurie de logements qu’éprouve sa localité, ainsi que les travaux d’agrandissement des infrastructures d’eaux usées nécessaires aux futurs développements résidentiels sur le territoire municipal.

Colin Shattler a été élu maire par la population de Blanc-Sablon en décembre dernier, succédant à Andrew Etheridge qui avait remis sa démission à l’automne. Loin d’être nouveau dans le milieu municipal, il jouit de sept ans d’expérience à titre de conseiller municipal et il a été le maire par intérim durant six mois entre les mandats de ses deux prédécesseurs, en 2022. Devenir maire était une « progression naturelle », dit-il, et c’est un rôle qu’il dit apprécier.

Durant les premiers mois de son mandat, la municipalité a connu une forte augmentation de la valeur des maisons dans la municipalité, relatait-il. La municipalité fait aussi face à une pénurie de logements. Tous les appartements à louer sont loués ici, dit le maire. Le Centre de services scolaires du Littoral et le CISSS de la Côte-Nord qui doivent loger un grand nombre d’employés font aussi pression sur le parc résidentiel restreint. Les deux institutions ont récemment acquis plusieurs propriétés résidentielles au-dessus des prix du marché, ce qui a contribué à la hausse des valeurs foncières, indique le maire, en précisant que la situation devrait toutefois s’améliorer prochainement, puisque le Centre de services scolaires planifie la construction de duplexs et d’immeubles résidentiels.

Le développement de nouveaux secteurs résidentiels dépend aussi de leur connexion aux infrastructures d’eau municipales. Aussi, un autre dossier majeur qu’a entamé la municipalité est-il l’agrandissement de ses infrastructures d’eaux usées, de travaux évalués à plus de 30 millions $. Si une partie des travaux est financée par le Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, cette subvention ne couvre pas la totalité des frais encourus. La municipalité devra défrayer une partie des coûts des travaux, relate Colin Shattler.

La directrice générale de la municipalité, Karine Benoît, et son équipe administrative ont aussi travaillé l’an dernier à un nouveau développement résidentiel au bout de rue de la Pointe-au-Pot. Une dizaine de lots ont été cédés à titre gratuit à la municipalité par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts, dans le cadre de son programme soutenant le développement urbain des municipalités nordiques. En contrepartie, la municipalité s’engage à verser les produits de la vente de ces lots dans un fond de mise en valeur des terres cédées du domaine de l’État, afin de soutenir la réalisation de travaux d’infrastructures publics ou l’établissement d’autres services municipaux.

Fortement convoités, les lots seront mis aux enchères bientôt, à la fin de l’été ou au début de l’automne, affirme Colin Shattler. Les acheteurs disposeront ensuite un délai fixe pour commencer la construction, sans quoi les lots retourneront à la municipalité.

La planification et le développement de nouveaux secteurs résidentiels dépend de la concrétisation du dossier des infrastructures d’égouts, résumait le maire; alors seulement, de nouveaux développements résidentiels pourront voir le jour, ainsi que l’élaboration d’un plan d’aménagement du territoire municipal, concluait le maire.

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